Résumé :
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«Henri Michaux est singulier parce qu'il est radicalement seul, abandonné, retranché, exclu. Abandonné volontaire, retranché volontaire, exclu volontaire. S'il ne fuit pas systématiquement les autres, s'il se trouve des compagnies, il ne renonce en aucun cas à ce surcroît de lucidité ou d'alarme qui préserve un rien d'éloignement, une sorte d'intervalle. Et son intelligence paraît si affûtée qu'elle coupe jusqu'à l'air du temps. Poète de l'affrontement, de l'expérimentation, de la connaissance intérieure, il ne se connaît pas de repos. Chaque respiration, chaque vision, chaque rêve remémoré lui sont autant de combats. Il est l'homme des nuits sans fond, des fureurs muettes, des ravages absolus, minuscules ou bouffons, des révoltes murées entre mémoire et c?ur. Mémoire violente et c?ur affolé.» André Velter.
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