Résumé :
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Bertrand Marchal, poursuivant son édition des poésies de Mallarmé, a pu exhumer une bonne douzaine d'inédits. On peut donc considérer qu'il s'agit là d'une édition quasi définitive de ces poésies. Yves Bonnefoy, qui présente ce recueil, nous offre, plus qu'une préface, une réflexion sur la signification d'ensemble de l'entreprise mallarméenne où le vers de circonstance joue en quelque sorte le rôle de premier symptôme dans la crise de la modernité : «Je donnerais les vêpres magnifiques du Rêve, et leur or vierge, pour un quatrain, destiné à une tombe ou à un bonbon, qui fût réussi», écrivait Mallarmé, soulignant ainsi que l'écriture serait d'abord en quête de perfection formelle, en dépit des circonstances de sa création comme de ses destinataires.
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