Résumé :
|
Art collectif, tribune de libre expression, mouvement à forte revendication sociale, le slam séduit, depuis quelques années, une foule d'habitués et de pratiquants occasionnels. Peu importe qu'il soit lu, crié, chuchoté, susurré, improvisé ou récité. Chaque soirée rassemble indistinctement poètes, rappeurs, improvisateurs, chanteurs, nouvellistes, versificateurs, tous animés d'une même passion dévorante pour l'écriture. Ces acrobates de la rime sont les héritiers de diverses traditions orales - troubadours, griots, repentistas, chansonniers, muezzins... -, et chacun revendique une filiation : Villon, Rimbaud, surréalistes, Beat Generation, Black Movement Arts, etc. Peut-on parler de nouvelle culture populaire ? Exutoire pour les uns, catalyseur d'énergie pour les autres, outil de libération, le slam permet, avant tout, de tendre un porte-voix à ceux qui ont peu ou rarement l'habitude de s'exprimer.
|